Saviez-vous qu’en 2017, le secteur résidentiel tertiaire était le deuxième poste d’émissions de gaz à effet de serre (GES) en France, avec 20% du total national ? Il est vrai que les émissions de GES des logements ont diminué de 5% entre 1990 et 2017, mais cette légère baisse est à mettre en regard de l’augmentation du parc de logements. Il en va de même pour la consommation énergétique… Celle-ci a baissé malgré l’augmentation des surfaces de logements, notamment grâce à une part de plus en plus importante des énergies renouvelables dans le mix énergétique. Mais des efforts restent néanmoins à faire à ce niveau.
Logement soutenable : diminuer l’impact environnemental des logements
Le défi est de taille : comment rendre l’habitat plus soutenable, et plus vivable ? Il faut savoir que le fait de diminuer l’impact environnemental du logement favorise aussi le bien-être des occupants, en plus de soulager le budget des ménages. Pour répondre à ces multiples défis, le logement de demain devra intégrer les dernières innovations techniques, notamment en matière d’objets connectés, de nouveaux modes constructifs… Ceux-ci doivent en outre être accompagnés d’une prise de conscience des utilisateurs, qui auront à adapter leurs comportements à travers l’adoption d’éco-gestes. A ce niveau, certains promoteurs indépendants s’engagent : au vu des valeurs annoncées sur leurs sites, l’avis de Spirit Immobilier sur l’habitat résidentiel est qu’il doit respecter son environnement et que son développement doit être écoresponsable.
Par ailleurs, pour arriver au stade logement soutenable, il faudra agir pour un habitat sain et sobre. A ce niveau, les principaux coupables ne sont autres que le défaut d’isolation, la mauvaise qualité de l’aération et de la ventilation, mais aussi l’inconfort thermique. L’amélioration de l’efficacité énergétique de l’habitat est une condition essentielle pour l’habitat de demain. Le renforcement énergétique des bâtiments est d’ailleurs une priorité nationale. En effet, la loi TEPCV prévoit, depuis 2017, la rénovation énergétique de 500 000 logements par an, et rend obligatoire la rénovation des logements dont le diagnostic de performance énergétique est classé G ou F d’ici 2025.
Privilégier les matériaux recyclés et naturels
En matière d’habitat, les défis à surmonter dans un futur proche sont nombreux. Demain, il va falloir loger plus de personnes dans les villes, tout en utilisant moins de ressources et d’énergie. L’objectif : adapter le logement aux enjeux climatiques pressants, en les rendant plus sobres. La bonne nouvelle est que cette sobriété contribue à améliorer le confort de l’habitat.
Ainsi, pour économiser l’énergie et émettre moins de GES, nous devrons en premier lieu changer les matériaux que nous utilisons. Pour Nicolas Doré, chef de service adjoint du service bâtiment de l’Ademe, « la phase de construction est responsable des trois quarts de l’impact carbone d’un logement sur un cycle de vie de cinquante ans ». La priorité est à la réduction de l’usage du béton à la faveur de matériaux recyclés et naturels, notamment le bois. Il faut savoir que le béton est responsable de près de 7% des émissions de CO2 dans le monde, et pose aussi des problèmes de prélèvements excessifs de sable et d’eau.